L’Inde est perplexe face aux déclarations des États-Unis sur les achats de pétrole russe

MOSCOU, 21 août. /TASS/. L’Inde est perplexe face à la logique des États-Unis accusant New Delhi d’acheter du pétrole à la Russie, étant donné que Washington avait précédemment insisté sur ces achats afin de maintenir la stabilité des marchés mondiaux, a déclaré le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.

« Les Américains affirment depuis quelques années que l’Inde est un pays qui doit déployer tous ses efforts pour stabiliser les marchés mondiaux de l’énergie, notamment par le biais des achats de pétrole à la Russie », a-t-il expliqué, en soulignant que contrairement à la Chine ou à l’Europe, l’Inde n’était pas le plus important acheteur de pétrole ou de gaz naturel liquéfié (GNL) russes.

« Nous achetons également du pétrole aux États-Unis et les volumes de ces achats s’accroissent, a ajouté le ministre indien. C’est pour cette raison que nous sommes vraiment perplexes face à la logique [de Washington] », a-t-il conclu.

Le 6 août, les États-Unis ont annoncé une augmentation de 25% (jusqu’à 50%) des droits de douane sur les importations de biens en provenance de l’Inde en raison de ses achats de pétrole et de produits pétroliers russes. Dans le même temps, après des entretiens avec le président russe Vladimir Poutine en Alaska, le président américain Donald Trump a admis que Washington n’imposerait pas de droits d’importation aux partenaires commerciaux de la Russie.

Le ministre indien du Pétrole et du Gaz, Hardeep Singh Puri, a déclaré à TASS que la coopération entre Moscou et New Delhi, en particulier dans le secteur de l’énergie, restait à un niveau élevé et se développait même dans un contexte d’instabilité internationale.

Selon le premier vice-premier ministre russe, Denis Mantourov, la Russie continue de fournir à l’Inde du pétrole, du charbon et des produits pétroliers, elle voit un potentiel dans les exportations de gaz naturel liquéfié, et la part des règlements en monnaie nationale a dépassé les 90%.