BUDAPEST, 12 juillet. /TASS/. La Hongrie ne soutiendra pas l’intention de l’Union européenne de décréter des sanctions contre Israël en raison de son opération militaire dans la bande de Gaza, a déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjarto, à l’issue d’un échange téléphonique avec son homologue israélien, Gideon Saar.
Il a souligné que la Hongrie comptait sur un accord entre Israël et le mouvement palestinien Hamas en vue d’un cessez-le-feu et de la libération des otages, dont un citoyen hongrois. Ainsi, a-t-il noté, « le besoin de dialogue a augmenté » dans la situation actuelle.
Lors de la rencontre des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, le 15 juillet à Bruxelles, il prévoit d’appeler à intensifier les activités du Conseil d’association UE-Israël. « Cela étant, la Hongrie reste opposée à l’inscription de citoyens israéliens sur la liste des sanctions de l’Union européenne », a écrit Péter Szijjarto sur sa page Facebook*.
Le site Euractiv a précédemment rapporté que la chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, formulerait à la réunion des propositions de mesures restrictives contre Israël en raison de la situation dans la bande de Gaza. Bruxelles examine plusieurs scénarios, y compris une suspension totale ou partielle de l’Accord d’association UE-Israël ainsi que des sanctions contre des responsables, des militaires et des colons. L’UE pourrait aussi limiter les échanges commerciaux avec Israël, imposer un embargo sur les livraisons d’armes ou suspendre la coopération scientifique et technique.
Toujours selon Euractiv, la suspension de l’Accord d’association n’est possible qu’en cas de décision unanime de tous les pays membres de l’UE. D’après certaines sources, le plus probable est que l’UE se limite à des sanctions contre des individus, comme l’ont fait l’Australie, le Royaume-Uni, le Canada, la Nouvelle-Zélande et la Norvège.
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