BUDAPEST, 21 avril. /TASS/. La Hongrie ne participera pas aux activités de l’Otan axées sur la livraison d’armements à Kiev et la formation de militaires ukrainiens, a déclaré le ministre des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjarto, à la radio Kossuth.
Il a indiqué que jusqu’ici, l’Otan en tant qu’organisation n’était pas intervenue dans le conflit ukrainien, mais qu’une série de membres de l’Alliance préconisaient aujourd’hui à ce qu’elle prenne le rôle de coordinateur dans les livraisons d’armes à l’armée ukrainienne et la formation de militaires ukrainiens. « Nous ne voulons pas participer à de telles opérations sur le territoire hongrois », a lancé Péter Szijjarto.
Il a admis que le gouvernement hongrois pourrait être soumis à une sérieuse pression de la part des dirigeants et de certains membres de l’Otan pour le pousser à accepter des concessions. Toutefois, Budapest ne prévoit pas de changer de position. « Tant que nous serons au pouvoir, il n’en sera rien. »
Il a déploré que de nombreux dirigeants de l’Otan « souffrent de psychose de guerre, se sentant comme s’ils étaient en état de guerre avec la Russie ». « Nous estimons que ce qui se passe en Ukraine, ce n’est pas notre guerre », a poursuivi Péter Szijjarto, estimant nécessaire de chercher une solution non pas sur le champ de bataille, mais à la table des négociations. Or, les activités des dirigeants de l’Union européenne et de l’Otan font naître le danger d’une nouvelle guerre mondiale, a-t-il affirmé.
Selon lui, la situation concernant l’Ukraine pourrait changer si la présidentielle aux États-Unis est remportée par le républicain Donald Trump qui est prêt à déployer des efforts de médiation pour résorber le conflit. « Toute personne éprise de paix attend avec impatience le mois de novembre, celui de la présidentielle aux États-Unis, et la victoire du président pacificateur », a encore noté Péter Szijjarto. Il a également dit compter sur le renforcement des positions des forces de droite – qui prônent une rapide cessation du conflit ukrainien – aux élections au Parlement européenne en juin.