Le Hezbollah pose quatre conditions avant d’envisager son désarmement (média)

BEYROUTH, 22 avril. /TASS/. Le mouvement chiite Hezbollah n’acceptera de discuter du désarmement de ses unités que si certaines conditions sont remplies par Israël et si les zones touchées par l’agression sont reconstruites. C’est ce qu’a déclaré Hassan Fadlallah, député du bloc parlementaire Fidélité à la Résistance.

« Nous exigeons d’abord la fin des attaques contre le Liban, dont nous avons été témoins ces derniers jours », a déclaré le député, cité par le journal Asharq al-Awsat. « Deuxièmement, l’occupation doit cesser et les troupes israéliennes doivent se retirer du territoire libanais. Troisièmement, nous attendons la libération de tous nos prisonniers détenus par l’ennemi. »

La quatrième condition, selon M. Fadlallah, est la reconstruction des localités endommagées par les hostilités. « Toutes les maisons détruites ou endommagées lors de l’agression doivent être restaurées », a-t-il souligné. « Lorsque tout cela sera accompli, nous pourrons discuter de la doctrine de défense du Liban. »

Le 20 avril, le président libanais, le général Joseph Aoun, a affirmé dans son discours de Pâques ne pas vouloir précipiter le désarmement du Hezbollah ni exercer de pressions à cet effet en raison des conséquences négatives potentielles. « Nous procéderons à cela dans le cadre du dialogue sur la doctrine de défense, mais il faudra attendre que les circonstances s’y prêtent », a-t-il déclaré. « Il n’est pas question pour l’instant de délai ou de pression. »

Le président a souligné qu’ »il faut aborder les questions internes avec discernement et responsabilité, afin de ne pas conduire le Liban à l’effondrement ».

Le 18 avril, le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Qassem, a averti qu’il ne permettrait pas un désarmement forcé des combattants chiites. Selon lui, un conflit entre l’armée libanaise et les unités de résistance n’est pas envisageable.