HARARE, 25 août. /TASS/. Plus de mille groupes rebelles agissent à travers l’Afrique, représentant une menace sérieuse pour la paix et la sécurité du continent. C’est ce qu’a déclaré l’ancien ministre des Affaires étrangères et représentant permanent du Nigéria auprès de l’ONU, Ibrahim Gambari, lors de l’ouverture à Abuja du premier sommet dans l’histoire des chefs d’état-major des pays africains.
« Nous devons assurer la sécurité de nos pays avant d’aborder la sécurité de nos régions, puis celle de tout le continent », a rapporté le journal Nigerian Tribune. « Les efforts pour garantir la sécurité sur notre territoire ont propulsé le Nigéria en première ligne des luttes pour la sécurité de la région et du continent. Actuellement, plus de 1.000 groupes rebelles opèrent en Afrique. » M. Gambari a appelé les États africains à renforcer leurs complexes industriels de défense, à développer des technologies avancées et à élaborer une architecture de sécurité.
Le thème principal du sommet à Abuja est Lutter contre les défis contemporains pour la paix régionale et la sécurité en Afrique: le rôle de la coopération stratégique en matière de défense.
Selon le commissaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour les questions de politique, de paix et de sécurité, Abdelfattah Moussa, qui s’exprimait au nom du président de la Cédéao, Omar Touray, en 2024, 51% des décès dus à des attaques terroristes ont concerné les pays du Sahel. Il a déclaré que l’ONU devait financer 75% du budget des opérations anti-terroristes en Afrique.
Le chef d’état-major des forces armées nigérianes, Christopher Musa, a noté que les combats en Afrique avaient évolué des champs de bataille traditionnels vers des domaines numériques et d’autres sphères asymétriques. Cela, selon lui, renforce la nécessité de moderniser les armées des pays africains.