PRETORIA, 15 mars. /TASS/. Le gouvernement du Ghana a entamé cette semaine des négociations formelles avec ses créanciers privés sur la restructuration de 13 milliards de dollars (11,9 milliards d’euros) de dette publique, rapporte l’agence de presse Ecofin.
Les parties ont signé un accord de non-divulgation d’informations sur les négociations, note l’agence. Entre-temps, on a appris que le ministère ghanéen des Finances avait déjà envoyé ses propositions de restructuration de la dette à un comité représentatif de ses créanciers privés parmi lesquels figurent les gestionnaires d’actifs les gestionnaires de fonds Ashmore, BlackRock, Amundi, Greylock et Abrdn.
En janvier dernier, le Ghana a conclu un accord sur la restructuration de 5,4 milliards de dollars (5 milliards d’euros) de dette avec ses créanciers officiels, dans le cadre duquel il s’est engagé à ramener la dette publique à 55% du PIB d’ici à 2028. Ce ratio (dette publique/PIB) est actuellement d’environ 93%. L’accord a permis au Ghana de bénéficier d’un décaissement supplémentaire de 600 millions de dollars du Fonds monétaire international (FMI) sur sa ligne de crédit de 3 milliards de dollars.
Le Ghana connaît actuellement d’importantes difficultés financières, qui se traduisent par une inflation élevée (23,2% en février dernier), une hausse rapide des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, et une dette extérieure considérable. Au début de l’année 2023, la dette extérieure du pays s’élevait à environ 30 milliards de dollars.