TBILISSI, 12 mars. /TASS/. Les autorités géorgiennes ne prévoient pas d’arrêter les vols directs avec la Russie ni de libérer de prison l’ex-président Mikhaïl Saakachvili comme le demande le chef du groupe parlementaire du parti pro-présidentiel ukrainien Serviteur du peuple, David Arakhamia, a déclaré aux journalistes Kakha Kaladze, secrétaire général du parti au pouvoir Rêve géorgien – Géorgie démocratique et maire de Tbilissi.
« Quant à faire cesser les vols [entre la Géorgie et la Russie] et se joindre aux sanctions, nous nous guidons sur les intérêts de notre pays. Nous ne pourrons pas faire des démarches nuisant à la population de notre pays, tandis que Mikhaïl Saakachvili a été condamné dans le cadre de dossiers précis, il a commis un crime grave », a-t-il expliqué.
Il a ajouté qu’il ne voulait pas de polémique avec David Arakhamia et a souhaité la paix au peuple ukrainien.
David Arakhamia a précédemment écrit sur sa chaîne Telegram que pour normaliser ses relations avec l’Ukraine, la Géorgie devait arrêter le trafic aérien avec la Russie relancé en 2023 et libérer Mikhaïl Saakachvili de prison.
La tension entre Kiev et Tbilissi est montée d’un cran le 6 mars après que la télévision géorgienne eut diffusé des images où Zourab Adeïchvili, qui était ministre de la Justice sous la présidence de Mikhaïl Saakachvili, est présent en tant que membre de la délégation ukrainienne au parlement allemand qui discute de la remise à Kiev de missiles de longue portée. Zourab Adeïchvili a été condamné par contumace dans son pays dans le cadre de plusieurs affaires pénales. Le parquet géorgien a par la suite demandé son extradition à l’Allemagne et à la Belgique.
Le gouvernement géorgien a également exprimé son inquiétude face aux démarches des autorités ukrainiennes contre du peuple géorgien. Ainsi, Tbilissi a indiqué qu’outre Zourab Adeïchvili, qui est conseiller du procureur général d’Ukraine, un poste élevé revient à l’ancien vice-ministre géorgien de l’Intérieur, Gueorgui Lortkipanidze. Ce dernier est le chef adjoint du contre-espionnage ukrainien et fait également l’objet d’une procédure pénale en Géorgie.
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