TBILISSI, 2 mai. /TASS/. L’administration du parlement géorgien a décidé d’annuler la session plénière et la réunion du bureau, prévues pour ce jeudi, en raison de la tentative des manifestants opposés au projet de loi sur les agents étrangers de pénétrer dans le bâtiment législatif le 1er mai. C’est ce qui ressort d’un communiqué du parlement géorgien.
« Suite à l’attaque menée par des manifestants contre le palais du parlement géorgien le 1er mai, le bâtiment et les infrastructures du parlement ont été endommagés. En conséquence, aujourd’hui, 2 mai, les événements prévus au palais du parlement (bureau et session plénière) n’auront pas lieu », est-il indiqué dans le communiqué.
Le ministre des Affaires étrangères, Ilia Dartchiachvili, devait présenter ce jour un rapport sur les travaux du parlement géorgien. Le parlement a précisé que le niveau rouge de sécurité introduit la veille resterait en vigueur jusqu’à 14 heures, heure locale (UTC+4).
Mercredi 1er mai, le parlement géorgien a approuvé en deuxième lecture le projet de loi sur les « agents étrangers », critiqué par la présidente Salomé Zourabichvili, l’opposition et les diplomates occidentaux, qui le considèrent comme un frein à l’intégration de ce pays du Caucase du Sud dans l’Union européenne (l’UE a accordé à la Géorgie le statut de candidat à l’adhésion en décembre). Depuis le 15 avril, l’opposition et les activistes de la société civile organisent des rassemblements contre le projet de loi à Tbilissi.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté devant le parlement dans la soirée de mercredi. Ce rassemblement s’est transformé en affrontements avec les forces de sécurité. Face aux débordements, la police anti-émeute, qui se trouvait dans la cour du bâtiment législatif, a fait usage de gaz lacrymogènes, de gaz poivrés et d’eau pour disperser les protestataires. Des pierres, des bouteilles et des pétards ont été lancés sur les policiers. Plus tard, les manifestants ont érigé des barricades à l’entrée du bâtiment, faites de poubelles et de matériaux de construction. Ce n’est qu’à l’aube du 2 mai que la police a pu repousser complètement les manifestants.