La Géorgie révisera la loi sur les agents étrangers si l’UE décide de l’accepter

TBILISI, 20 avril. /TASS/. L’UE n’est pas encore prête pour l’adhésion de la Géorgie à l’association, mais si le moment arrive, les autorités de la République pourront réviser la loi sur les agents étrangers. C’est ce qu’a déclaré le président du parti au pouvoir Rêve géorgien – Géorgie démocratique, l’ancien premier ministre géorgien Irakli Garibachvili.

« Si l’on nous dit que demain nous deviendrons membres de l’Union européenne, il sera très facile d’annuler [la loi sur les agents étrangers], de la réviser, de la refaire ou d’en adopter une nouvelle », a déclaré M. Garibachvili aux journalistes.

L’homme politique a ajouté que la Géorgie a atteint son apogée dans ses relations avec l’UE lorsque le statut de candidat lui a été accordé en décembre 2023. Après cela, les négociations sur l’adhésion à l’UE commenceront, mais il n’y a toujours pas de consensus entre les pays de la communauté concernant l’adhésion de la République.

Le 17 avril, le parlement géorgien a approuvé la première lecture du projet de loi sur les agents étrangers lors d’une session plénière. Ce projet était contesté par la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, l’opposition et les diplomates occidentaux, qui y voyaient un obstacle à l’intégration de la république dans l’Union européenne. Depuis le début de la semaine, l’opposition et des activistes civils organisent des rassemblements contre le document à Tbilissi. Les manifestations se transforment parfois en affrontements avec la police. La police a arrêté des personnes.

Le parti au pouvoir, Rêve géorgien – Géorgie démocratique, a annoncé début avril qu’il avait décidé de réintroduire le projet de loi « sur la transparence de l’influence étrangère » au parlement. Cette décision intervient un an après qu’une initiative similaire ait donné lieu à des manifestations de masse, obligeant les autorités à abandonner le projet de loi. Le texte est resté le même que l’année dernière, à l’exception de l’expression « agent d’influence étrangère ». L’expression « organisation poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère » a été remplacée par celle d' »organisation poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère ».