Géorgie: une commission parlementaire a soutenu la loi sur les agents étrangers

TBILISSI, 29 avril. /TASS/. La commission des affaires juridiques du parlement géorgien a soutenu en deuxième lecture le projet de loi sur les agents étrangers. La réunion de la commission a été retransmise sur le site internet du parlement.

La commission a commencé à examiner le projet de loi tôt lundi matin. Des débats animés ont eu lieu entre les représentants du parti au pouvoir Rêve géorgien – Géorgie démocratique et ceux de l’opposition. La députée de l’opposition Khatia Dekanoïdze a même frappe le député pro-gouvernemental Gouram Matcharachvili avec une bouteille d’eau en plastique.

Au cours de la journée, le président de la commission, Anri Okhanachvili, a dû expulser quatorze députés de l’opposition de la salle pour avoir enfreint le règlement. Plusieurs représentants d’organisations non gouvernementales qui étaient présents à la réunion, ont également été expulsés. On ne sait pas encore quand le projet de loi sera soumis au vote en session plénière.

Le 17 avril, le parlement géorgien a approuvé en première lecture le projet de loi sur la transparence de l’influence étrangère, auquel s’opposaient la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, l’opposition et les diplomates occidentaux, y voyant un obstacle à l’intégration européenne. Depuis le 15 avril, l’opposition et des activistes civils organisent des rassemblements contre le projet de loi à Tbilissi.

L’un de ces rassemblements, auquel participaient plusieurs milliers de manifestants, a eu lieu dimanche et a dégénéré en affrontements avec la police, qui a dû faire usage de gaz poivre.

Le parti au pouvoir en Géorgie a annoncé début avril qu’il avait décidé de réintroduire le projet de loi sur la transparence de l’influence étrangère au parlement. Cette décision a été prise un an après qu’une initiative similaire a donné lieu à des manifestations de masse, obligeant les autorités à abandonner le projet de loi. Le texte est resté le même que l’année dernière, à l’exception de l’expression « agent d’influence étrangère » remplacée par celle d’ »organisation poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère ».