TBILISSI, 4 juillet. /TASS/. Les actions de la délégation ukrainienne lors de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui s’est tenue à Porto, au Portugal, constituent un coup de poignard dans le dos. C’est ce qu’a déclaré le président du Parlement géorgien, Chalva Papouachvili, devant les journalistes.
Jeudi, l’Assemblée parlementaire de l’OSCE a adopté une déclaration dans laquelle, à l’initiative du membre du Congrès américain Joe Wilson et de la délégation ukrainienne, ont été introduits des amendements appelant les autorités géorgiennes à libérer des « prisonniers politiques » présumés et à organiser de nouvelles élections législatives.
« Après que la Géorgie, dont ses autorités ont soutenu le peuple ukrainien, ils ont en réalité poignardé dans le dos la société géorgienne, lorsque l’Ukraine, qui traverse elle-même une crise existentielle et une guerre, trouve le temps de s’en prendre au peuple géorgien. C’est un comportement tout simplement honteux de la délégation ukrainienne à l’Assemblée parlementaire de l’OSCE », a déclaré M. Papouachvili.
Le président du Parlement a rappelé aux Ukrainiens que la Géorgie avait officiellement soutenu plus de 600 résolutions et déclarations en faveur de l’Ukraine. Elle a été l’un des premiers pays à accueillir des réfugiés ukrainiens et à ouvrir des classes en langue ukrainienne dans ses écoles. « Et qu’avons-nous en retour? Ils [la délégation ukrainienne] courent dans les couloirs pour tenter de nuire au peuple géorgien. Est-ce là la réponse à l’amitié que nous témoignons au peuple ukrainien? », a-t-il souligné.
Le 25 février 2022, alors qu’il était encore premier ministre, Irakli Garibachvili avait déclaré qu’il ne comptait pas imposer de sanctions contre la Russie, invoquant les intérêts nationaux. Début mars de la même année, Vladimir Zelenski avait rappelé l’ambassadeur d’Ukraine de Tbilissi, en réaction à la position des autorités géorgiennes sur les sanctions. Cette décision du gouvernement géorgien avait également été critiquée par l’opposition, qui l’avait accusé de collusion avec la Russie.