NAIROBI, 5 juin. /TASS/. Les autorités gabonaises jugent défavorable l’accord de pêche conclu avec l’Union européenne, a rapporté l’Agence France-Presse (AFP), en citant la porte-parole du gouvernement Laurence Ndong.
Selon elle, les termes de l’Accord de partenariat de pêche durable (APPD), renouvelé en 2021 pour une durée de cinq ans, ne correspondent plus aux intérêts du pays. « Le président de la République a notamment relevé que les recettes issues de cet accord ne compensent ni la valeur réelle des captures, ni les coûts assumés par l’État en matière de surveillance et de contrôle, ni les pertes de valeur ajoutée dues à l’absence de transformation locale », peut-on lire dans le compte rendu du conseil des ministres consacré à ce sujet.
Le chef de l’État a également critiqué le faible niveau d’investissement de l’UE dans le développement du pays, notamment en matière de création d’emplois et de renforcement des capacités économiques. Il a par ailleurs mis en garde contre les risques croissants de surexploitation des ressources halieutiques en l’absence de transparence et de mécanismes de suivi scientifique partagés.
Signé en 2007, l’APPD avait été reconduit à plusieurs reprises. Sa valeur totale est estimée à environ 17 milliards de francs CFA (plus de 25,9 millions d’euros), selon le ministère gabonais des Affaires étrangères. La consommation de poisson par habitant au Gabon atteint environ 35 kg par an, ce qui en fait l’un des taux les plus élevés d’Afrique.