BRUXELLES, 16 octobre. /TASS/. La police a enregistré 57 fusillades à Bruxelles au cours des sept premiers mois de l’année, soit une tous les quatre jours en moyenne, un niveau inédit de criminalité urbaine pour la capitale belge, rapporte l’édition européenne de Politico.
L’incident survenu le 11 octobre dans le quartier d’affaires North Light (Tours Engie) avait particulièrement marqué les esprits. Lors d’un échange de tirs avec la police, un suspect avait endommagé par balle la façade du bâtiment de l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture (EACEA). La fusillade s’était ainsi produite juste devant un immeuble abritant plusieurs centaines de fonctionnaires européens, considérés comme une élite privilégiée à Bruxelles.
Selon une lettre officielle adressée par la police aux institutions européennes, l’incident s’était terminé rapidement, sans menace directe pour le bâtiment ni pour le personnel. Le document précisait également que la balle n’avait pas traversé la vitre de la façade, écartant ainsi tout danger pour les fonctionnaires présents. Politico n’a pas indiqué si le tireur avait été interpellé.
Le quartier d’affaires North Light, où sont implantées certaines agences de l’UE en dehors du quartier européen, jouxte la gare de Bruxelles-Nord, l’une des zones les plus dangereuses de la ville.
La montée de la violence de rue, alimentée par le trafic d’armes et de drogue ainsi que par les affrontements entre de nombreuses bandes urbaines, a conduit les autorités locales et fédérales à envisager, depuis l’été, le déploiement de patrouilles militaires dans la capitale. Ce débat reste ouvert, notamment en raison des discussions sur l’armement des militaires et les règles d’ouverture du feu.
Le ministre belge de la Défense, Theo Francken, figure parmi les principaux partisans de cette mesure.