LONDRES, 12 août. /TASS/. Le choix par l’Australie de Mitsubishi Heavy Industries (MHI) en tant que fournisseur préférentiel de onze nouvelles frégates furtives de classe Mogami est une étape importante pour le Japon dans ses tentatives de devenir un grand exportateur d’armes, dans le contexte des tensions régionales croissantes, a relayé le Financial Times. D’après le journal, de tels contrats étaient précédemment interdits en raison des restrictions sévères imposées par le Japon sur le commerce des armes.
« Ce contrat est une grande avancée pour le Japon », a indiqué le chercheur principal au centre de recherche Asia Pacific Initiative & Institute of Geoeconomics (IOG), Hirohito Ogi, dans une interview accordée à l’édition. Selon les estimations de l’expert, « le marché international de l’armement se caractérise par une pénurie d’offre ». « Les États-Unis ne sont pas en mesure de répondre à tous les besoins de leurs alliés en matière d’armement », a-t-il ajouté.
Le contrat est coordonné sur fond d’augmentation des dépenses militaires dans le monde, qui est due aux guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, ainsi que de renforcement de la présence militaire des alliés des États-Unis dans la région Indo-Pacifique en vue de faire face à la Chine, est-il relaté par l’édition.
Précédemment, le vice-premier ministre et ministre de la Défense australien, Richard Marles, a annoncé, lors d’une conférence de presse à Sydney, que l’entreprise japonaise Mitsubishi Heavy Industries avait le droit prioritaire dans les négociations visant à fournir onze frégates à la marine de l’Australie. Les trois premières seront achetées au Japon, tandis que les autres devraient être construites en Australie dans le cadre d’une coopération technologique entre les deux pays.