La frappe sur Doha montre qu’Israël ne veut pas arrêter la catastrophe humanitaire à Gaza

SOTCHI, 11 septembre. /TASS/. L’attaque d’Israël contre Doha témoigne d’une absence de volonté de l’État hébreu de mettre fin à la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza, a affirmé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors de la séance plénière entre la Russie et le Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCG).

« Ce qui rend la situation particulièrement cynique, c’est le fait que le Qatar est l’un des médiateurs clés dans les négociations indirectes entre Israël et le Hamas sur les conditions d’un cessez-le-feu à Gaza, a noté le chef de la diplomatie russe. De telles actions israéliennes, apparemment, ne font que saper les efforts internationaux visant à trouver des voies de règlement pacifique, montrent une absence de volonté d’empêcher la catastrophe humanitaire sans précédent à Gaza et en Cisjordanie, ainsi que l’aspiration à éteindre toute possibilité de créer un État palestinien ».

« Bien entendu, nous allons en discuter avec nos homologues aujourd’hui et essayer d’élaborer des mesures conjointes pour minimiser les conséquences négatives de cette action pour la région », a souligné Sergueï Lavrov.

Le 9 septembre, plusieurs explosions ont secoué Doha. L’armée israélienne a ensuite annoncé avoir mené, avec le soutien du Service de sécurité intérieure (Shin Bet) et de l’aviation, des frappes contre des responsables du Hamas. Le conseiller du premier ministre qatari et porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, a confirmé qu’Israël était responsable de l’attaque. Selon le ministère de l’Intérieur, un agent des forces de sécurité a été tué et plusieurs personnes ont été blessées. Les autorités assurent toutefois que la situation reste calme dans la capitale.

Le Hamas a démenti les informations de la presse faisant état de la mort de membres de sa délégation de négociations. Le mouvement a toutefois reconnu que six personnes avaient été tuées, dont le fils de Khalil al-Hayya, l’un des dirigeants du Hamas dans la bande de Gaza.