Revue de presse Russie – Service d’information TASS
La France s’inquiète du rapprochement présumé entre l’Iran et le Niger et, en particulier, des informations faisant état d’un possible accès de Téhéran à l’uranium dans le pays africain. L’Occident soupçonne les autorités iraniennes de vouloir acquérir 300 tonnes de concentré d’uranium auprès des Nigériens en échange d’armes.
Paris a récemment réduit de manière significative son influence dans un certain nombre d’États africains qui faisaient partie de l’empire colonial français. Cela concerne notamment les pays du Sahel: trois États clés, assez importants pour Paris, qu’elle a déjà perdus, estime Sergueï Fiodorov, chercheur principal de l’Institut de l’Europe de l’Académie des sciences de Russie, relayé par Izvestia. Selon lui, tout cela a considérablement affaibli la position de Paris dans la région.
Comme l’a déclaré à Izvestia Nikolaï Chtcherbakov, chercheur principal de l’Institut des pays d’Asie et d’Afrique de l’université d’État de Moscou, les approvisionnements en uranium de la France sont diversifiés, tandis que l’uranium nigérien ne représente qu’une petite partie de l’ensemble des ressources fournies au pays. En outre, il faudra beaucoup de temps avant que la France n’affaiblisse sa présence et son influence, du moins en Afrique de l’Ouest.
« Paris peut acheter les matières premières nécessaires sur les marchés internationaux, tandis que le Niger peut trouver de nouveaux acheteurs pour les matières premières invendues », a résumé l’expert.