HARARE, 12 septembre. /TASS/. Les États-Unis mènent des consultations avec des pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, dont le Ghana et le Bénin, suite au retrait de leurs forces du Niger. C’est ce qu’a fait savoir le chef du Commandement africain de l’armée américaine (Africom), le général Michael Langley, lors d’une vidéoconférence organisée par le Centre régional africain des médias du département d’État américain. Les États-Unis ont récemment été contraints de se retirer de leur principale base militaire en Afrique de l’Ouest à la demande de Niamey.
« Nous avons quitté le Niger sans aucun incident ou perte, a indiqué le général. Il faudra encore cerner les possibilités de coopération en matière de sécurité avec les pays du Sahel, dont l’Alliance des États du Sahel (AES) qui comprend le Mali, le Burkina Faso et le Niger. En attendant, nous sommes en négociations avec les pays aussi démocratiques [comme nous], qui partagent nos valeurs et nos préoccupations, de la côte occidentale africaine, dont le Ghana et le Bénin, à mesure que nous déplaçons une partie de nos biens [militaires]. »
Le chef de l’Africom a confirmé que des groupes terroristes s’infiltraient depuis les pays de l’AES dans les zones nord des pays voisins. « Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, une structure d’Al-Qaïda*] et l’État islamique dans le Grand Sahara [EIGS, une structure de et l’État islamique**] investissent le nord des pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest, à savoir le Ghana, le Togo et le Bénin, a expliqué le général. Nous sommes en négociation avec les autorités de ces pays sur les perspectives de la lutte antiterroriste commune. »
Le haut-gradé américain a précisé que Washington étudiait la possibilité de la création de nouvelles bases militaires en Afrique. Selon lui, ces bases pourraient être implantées là « où cela s’avère nécessaire pour lutter contre la criminalité transfrontalière, l’extrémisme et les menaces terroristes ».
Il a également adressé à la Russie des accusations infondées de « déstabilisation au Sahel de la Centrafrique à la Libye » sans citer aucun fait à l’appui.
===========
*Le 14 février 2003, la Cour suprême de la Fédération de Russie a reconnu qu’Al-Qaïda était une organisation terroriste. Ses activités sont interdites en Russie.
**Par décision de la Cour suprême de la Fédération de Russie du 29 décembre 2014, le groupe État islamique (jusqu’en 2014 – l’État islamique en Irak et au Levant, Daech) a été reconnu comme une organisation terroriste. Ses activités en Russie sont interdites.