WASHINGTON, 2 octobre. /TASS/. L’administration américaine estime qu’une hypothétique frappe israélienne sur les installations nucléaires iraniennes aggraverait sérieusement la situation au Moyen-Orient. C’est ce qu’a déclaré Matthew Miller, porte-parole de la diplomatie américaine, lors d’un point-presse régulier.
Il lui a été demandé de commenter une éventuelle riposte de l’État hébreu contre les installations nucléaires de Téhéran. « Nous avons clairement indiqué il y a longtemps que nous ne voulions pas d’une escalade régionale à grande échelle. Israël a le droit de répondre à ce qui s’est passé hier. Il s’agit d’une attaque sans précédent de la part de l’Iran – le lancement de près de 200 missiles balistiques sur Israël, une attaque d’État à État, comme nous n’en avons jamais vu auparavant, dirigée contre Israël par l’Iran. Israël doit certainement réagir et nous continuerons à discuter avec lui de la forme que pourrait prendre cette réaction, mais nous ne voulons pas qu’une action quelconque conduise à une guerre régionale de grande ampleur », a déclaré le diplomate.
Mercredi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, s’est dit convaincu qu’Israël n’oserait pas attaquer les installations nucléaires situées sur le territoire de la République islamique.
Dans la soirée du 1er octobre, le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI, unités d’élite des forces armées iraniennes) a lancé une attaque aux missiles contre Israël en réaction aux assassinats de responsables du Hamas, du Hezbollah et du CGRI. L’alerte aérienne a été déclenchée sur l’ensemble du territoire de l’État hébreu. Téhéran a déclaré que 90% des missiles avaient réussi à atteindre leurs cibles. Israël a affirmé pour sa part que l’Iran avait lancé environ 180 missiles, mais que la plupart avaient été interceptés.