RABAT, 22 février. /TASS/. Le roi Mohammed VI du Maroc a reçu en son palais à Rabat le premier ministre espagnol Pedro Sanchez, arrivé en visite de travail. L’invité de haut rang de Madrid a été accueilli en lui offrant du lait et des dattes, comme le veut la tradition.
Lors de son entretien avec le monarque, le chef du gouvernement espagnol a confirmé le soutien exprimé à l’initiative marocaine sur l’autonomie des régions sahraouies, présentée par l’officiel Rabat en 2007. A Madrid, cette initiative est considérée comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution » du différend. Mohammed VI a répondu en remerciant l’Espagne pour cette « position constructive et importante », selon un communiqué du palais royal marocain.
Les autorités espagnoles n’ont pas explicitement soutenu l’initiative marocaine d’autonomie pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara jusqu’en 2022.
Un conflit de longue date
La situation au Sahara occidental fait l’objet d’un différend international de longue date depuis plusieurs décennies. L’indépendance du Sahara occidental a été revendiquée par le Front Polisario, créé au milieu des années 1970, qui, après le retrait des colonisateurs espagnols (en 1975), a proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et a entamé une lutte armée avec le soutien de l’Algérie.
Les hostilités se sont poursuivies dans la zone de conflit jusqu’en 1991, date à laquelle une mission de maintien de la paix des Nations unies a été déployée pour y mettre fin. Malgré un certain nombre d’initiatives de paix de la part de la communauté internationale, le conflit n’est toujours pas terminé en raison de positions diamétralement opposées.
Le Maroc considère le Sahara occidental comme une partie intégrante de son territoire et ne lui accorde qu’une large autonomie à l’intérieur du pays. Depuis juin 2007, le Maroc et le Front Polisario ont organisé quatre séances de négociations, toutes infructueuses.