L’élection en Tanzanie n’a pas respecté les normes démocratiques (observateurs de l’UA)

NAIROBI, 6 novembre. /TASS/. Les élections générales de 2025 en Tanzanie n’ont pas respecté les principes, le cadre normatif ni les autres obligations ou standards internationaux de l’Union africaine (UA) en matière d’élections démocratiques, indique la mission d’observation électorale de l’UA dans sa déclaration préliminaire.

Les experts relèvent l’aspiration du pays à respecter la Constitution et le cadre juridique lors de la tenue des élections. Les efforts axés sur la préparation matérielle et technique du scrutin, l’introduction des technologies modernes dans le processus électoral et la contribution à la participation des groupes marginalisés au vote « ont été jugés progressistes ».

Cependant, les observateurs expriment leur inquiétude par le fait que certaines normes démocratiques de l’UA et des standards internationaux d’élections démocratiques n’ont pas été respectées et que les réformes recommandées n’ont pas été appliquées, ce qui a compromis « l’intégrité du processus électoral ».

Dans ce contexte, la mission, dirigée par l’ancien président du Botswana Mokgweetsi E.K. Masisi, a appelé les autorités du pays « à accorder la priorité aux réformes électorales et politiques afin de s’attaquer aux causes des défis démocratiques et électoraux qu’elle a rencontrés avant, pendant et après les élections générales de 2025 ». En outre, la mission a déploré « les pertes en vies humaines survenues lors des manifestations du jour des élections ».

Le rapport final de la mission sera publié dans un délai de deux mois.

Élections en Tanzanie

Les élections générales dans le pays se sont tenues le 29 octobre et le même jour, des manifestations ont éclaté dans toute la Tanzanie. Durant plusieurs jours, des affrontements ont opposé police et manifestants qui ont allumé des feux, incendié des voitures, des stations-service et des commissariats de police. Pour disperser les protestataires, les forces de l’ordre ont eu recours aux gaz lacrymogènes et aux balles réelles.

Le mécontentement de la population était dû à la pression exercée sur l’opposition et à l’absence de toute alternative après que les deux principaux rivaux de la présidente sortante eurent été exclus de la course présidentielle. L’élection a été remportés par Samia Suluhu Hassan, avec 97,66% des voix.