La Cour constitutionnelle sudafricaine interdit à Jacob Zuma de participer aux élections

PRETORIA, 20 mai. /TASS/. La Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud n’a pas autorisé l’ancien président Jacob Zuma à se présenter aux élections législatives qui se tiendront le 29 mai, en raison de son casier judiciaire. La décision a été annoncée à l’issue des audiences.

« Zuma a été condamné à une peine de prison et ne peut être élu au parlement national », a déclaré la porte-parole de la Cour, Leona Theron. La décision de la Cour constitutionnelle est définitive et ne peut faire l’objet d’un appel.

L’action en justice demandant que M. Zuma ne soit pas autorisé à se porter candidat aux élections législatives a été déposée par la Commission électorale. Elle intervient après que la Cour électorale sud-africaine a annulé, le 9 avril, la décision prise le 28 mars par la Commission électorale d’empêcher M. Zuma de se présenter aux élections, au motif qu’il avait été condamné à 15 mois de prison pour outrage à magistrat. La Constitution sud-africaine prévoit qu’une personne condamnée à 12 mois de prison ou plus ne peut être élue pendant 5 ans. La Cour électorale a pris en compte le fait que M. Zuma faisait partie du groupe des personnes graciées et qu’il avait passé moins de 12 mois en prison.

La Cour constitutionnelle vient de décider que la grâce n’annulait pas le casier judiciaire de M. Zuma.

Jacob Zuma était en tête de la liste électorale pour les élections législatives du parti d’opposition Umkhonto We Sizwe (MK). Ce parti a été fondé à la fin de l’année 2023 et Zuma en est le leader. En annonçant son soutien à MK, il a déclaré qu’il ne voterait pas pour le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), dont il a été le chef jusqu’en février 2018. Selon les derniers sondages, MK est en mesure d’obtenir 15% des voix lors des élections législatives, le niveau de soutien de l’ANC se situant autour de 47%. Par conséquent, l’ANC risque de perdre sa majorité à l’Assemblée nationale (la chambre basse du parlement). Selon la Constitution de la république, le président de l’Afrique du Sud est élu par un vote majoritaire de l’Assemblée nationale.