Nezavissimaïa Gazeta: la coopération entre l’UE et l’Asie centrale dépendra de la politique de Bruxelles à l’égard de la Chine

Revue de presse Russie – Service d’information TASS

La nomination de l’ex-première ministre estonienne Kaja Kallas au poste de haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité est ambiguë du point de vue de la poursuite de la mise en œuvre de la politique européenne en Asie centrale, estime le directeur du centre de recherches Alternativa, Andreï Tchebotariov, relayé par Nezavissimaïa Gazeta. Selon lui, d’une part, l’Estonie sous Kallas a maintenu de bonnes relations avec les pays de la région, ce qui peut contribuer à la continuité de la politique de l’UE. D’autre part, sa position ferme à l’égard de la Chine et de la Russie, qui sont les alliées selon elle, suscite des inquiétudes.

L’UE, éventuellement soutenue par les États-Unis, compte tenu de la rhétorique antichinoise du nouveau président Donald Trump, pourrait accroître sa pression sur la Russie et la Chine, allant jusqu’à des restrictions commerciales et des sanctions. Or, un tel scénario menace les liens commerciaux et économiques de l’Asie centrale avec la Chine et pourrait avoir des répercussions négatives sur les économies de la région, en particulier sur le développement de la route internationale de transport transcaspienne. Les pays d’Asie centrale, qui comptent sur 1,5 milliard d’euros de la part de l’UE pour développer les infrastructures de transport, pourraient devoir ajuster leurs plans. L’avenir de la route et des investissements européens dans la région dépend donc de la politique de Bruxelles à l’égard de la Chine.