Les autorités de l’UE ont confisqué 2.400 conteneurs de marchandises chinoises en Grèce

BRUXELLES, 16 septembre. /TASS/. Le Parquet européen a confisqué plus de 2.400 conteneurs de marchandises chinoises, prétendument importées illégalement en Grèce. C’est ce qu’a rapporté l’édition européenne Politico, citant les données de l’agence.

Selon ces informations, il s’agit de la plus grande opération de ce type dans l’histoire de l’Union européenne. Dans le port grec du Pirée, géré par l’entreprise d’État chinoise Cosco, 2.435 conteneurs ont été saisis. Selon le Parquet, ils contenaient principalement des vélos électriques, des textiles et des chaussures. Selon l’enquête, le système d’importation illégale de marchandises dans l’UE fonctionnait depuis au moins huit ans et aurait causé un préjudice au budget de la communauté et de ses membres d’environ 800 millions d’euros.

Six personnes ont été inculpées dans cette affaire, dont deux agents des douanes grecques. Selon le Parquet, ils auraient systématiquement falsifié des documents, permettant l’importation illégale de marchandises. L’enquête, nommée Calypso, visait à démasquer des groupes criminels impliqués dans l’évasion des droits de douane à l’importation, ainsi que dans le blanchiment des revenus provenant de la vente de marchandises importées illégalement.

« Ces structures criminelles hautement organisées se sont spécialisées dans ce type de fraude pendant de nombreuses années », a déclaré Laura Codruța Kövesi, chef du Parquet européen, citée par le journal. Selon elle, l’opération est un « signal clair que les règles ont changé et qu’il n’y a plus de havres de paix [pour l’importation illégale de marchandises] ».

L’inspection des conteneurs a maintenant commencé, la valeur de leur contenu étant estimée à environ 250 millions d’euros. Seuls 500 d’entre eux contiennent des vélos électriques, dont 360 n’auraient pas été déclarés. Selon les estimations du Parquet, seulement 10% à 15% de ces lots étaient généralement mentionnés dans les documents, ce qui a entraîné un préjudice au budget de l’UE d’au moins 37,5 millions d’euros pour cette seule catégorie de marchandises.