La Commission européenne inscrit sur sa liste noire des organisations liées à Huawei

BRUXELLES, 24 avril. /TASS/. La Commission européenne (CE) a interdit à son personnel de rencontrer des représentants d’organisations associées à l’entreprise chinoise Huawei, à la suite d’une enquête sur des allégations de corruption au sein du Parlement européen (PE), qui auraient pu bénéficier à l’entreprise technologique chinoise. C’est ce qu’a rapporté le journal Politico, citant des sources.

Les représentants de la Commission européenne « ne rencontreront aucun groupe de pression ou association commerciale représentant les intérêts de Huawei ou parlant en son nom », a déclaré le service de presse de l’organe exécutif de l’UE au journal.

Bruxelles a interdit les « contacts et les réunions » avec les responsables de Huawei en mars, quelques jours seulement après que les procureurs belges ont lancé une enquête sur des allégations de corruption concernant les activités de l’entreprise chinoise dans la capitale belge, rappelle le journal. Le communiqué précise que l’interdiction s’applique à « tout intermédiaire agissant au nom de Huawei ».

Les enquêteurs belges ont lancé une enquête en mars sur l’entreprise, qui aurait payé huit eurodéputés pour une lettre ouverte en sa faveur en 2021. En février de cette année-là, trois commissaires européens ont reçu une lettre des huit eurodéputés affirmant que les tensions géopolitiques entre l’UE et la Chine ne devraient pas affecter le développement des réseaux 5G dans la communauté. Ce message, cité dans les documents de l’affaire 5G, est considéré comme la principale preuve de lobbying en faveur des intérêts de l’entreprise chinoise, bien qu’il ne mentionne pas directement Huawei, souligne la publication.

Tous les députés européens qui ont signé le document nient les allégations. Auparavant, la police avait effectué des descentes au siège de Huawei à Bruxelles, des perquisitions au Parlement européen, ainsi que dans plus de 20 sites en Belgique et au Portugal.

Huawei avait précédemment déclaré que « l’entreprise a une position de tolérance zéro à l’égard de la corruption et s’engage pleinement à se conformer à toutes les lois et réglementations ».