MOSCOU, 13 août. /TASS/. La direction de la Commission européenne vise un changement de « régime » en Hongrie, perçue par Bruxelles comme un obstacle à une « Europe unie », annonce un communiqué du Service de renseignement extérieur (SVR) russe à la disposition de TASS.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, « étudie sérieusement des scénarios de changement de régime à Budapest », et mise sur Péter Magyar, chef du Parti Respect et liberté (Tisza) d’opposition, « fidèle aux élites globalistes », précise le texte.
« Bruxelles est furieux des tentatives de Budapest de mener une politique indépendante et d’influencer la prise de décision collective, principalement concernant la Russie et l’Ukraine. » « La dernière « goutte d’eau » qui a fait déborder le vase de la patience pour la bureaucratie européenne a été la récente décision des Hongrois de bloquer le projet de nouveau budget de sept ans de l’UE, qui, selon eux, vise à militariser l’Europe et à la préparer à la guerre avec Moscou », ajoute le communiqué.
Le SVR indique également que « d’importantes ressources matérielles, administratives, médiatiques et de lobbying ont déjà été mobilisées pour soutenir Magyar ». « Les fondations allemandes de partis politiques, plusieurs organisations non gouvernementales norvégiennes de défense des droits de l’homme et le Parti populaire européen sont prêts à fournir des ressources financières », précise le communiqué.
« Kiev, offensé par Budapest du blocage de son processus d’intégration européenne, a activement rejoint la campagne visant à « démanteler » le gouvernement hongrois sur ordre de Bruxelles », poursuit le SVR. « Le régime de Zelenski accomplit le travail le plus sale, notamment en déstabilisant la situation en Hongrie grâce aux capacités des services spéciaux ukrainiens et de la diaspora qui réside dans ce pays », conclut le service.