WASHINGTON, 28 mai /TASS/. Depuis 2019, l’Agence centrale de renseignement (CIA) américaine a constaté une forte baisse du nombre de recrues à l’étranger, notamment en Russie, en Chine et en Iran, informe le Washington Post.
Comme le soulignent les sources du journal, il s’agit d’une baisse de « pourcentages à deux chiffres », sans toutefois fournir de chiffres précis. Les problèmes de recrutement sont liés à plusieurs facteurs dont le premier est la pandémie de Covid-19. Les restrictions sanitaires, qui ont considérablement compliqué les contacts personnels, ont perturbé le recrutement. Deuxièmement, les agents de renseignement déplorent la bureaucratie croissante au sein de la CIA.
Selon certains agents de la CIA interrogés par le journal, les capacités techniques de surveillance (à savoir, la surveillance numérique perfectionnée et la multiplication des caméras de surveillance dans les grandes villes) rendent le recrutement d’étrangers plus complexe. Les agents citent notamment Pékin, qui possède l’un des réseaux de caméras de vidéosurveillance les plus denses dotés de systèmes de reconnaissance faciale.
« L’ambiance numérique actuelle offre autant d’opportunités que de problèmes », a pointé l’un des interlocuteurs du Washington Post.
Ainsi, le progrès technique rend la gestion des réseaux d’espionnage plus difficile, plus coûteuse et requiert davantage de personnel.
En outre, le rôle de l’espionnage traditionnel (travail d’agents sur le terrain) diminue ces dernières années vu que les capacités techniques d’analyse de grandes quantités de données ouvertes s’améliorent.