MOSCOU, 29 mars. /TASS/. Jimmy Chérizier, surnommé Barbecue, que Sky News qualifie de chef de l’union des gangs haïtiens, s’est dit prêt à négocier l’avenir du pays avec les autorités haïtiennes et les représentants de la communauté internationale. Dans un entretien avec le correspondant de la chaîne Stuart Ramsey, il a également déclaré qu’il considérerait comme une agression l’envoi de soldats de la paix kényans en Haïti.
« Si la communauté internationale présente un plan qui nous permet de nous asseoir ensemble à la table des négociations, sans pour autant nous imposer ses solutions, je pense que les armes pourront être déposées. Nous ne croyons pas aux tueries et aux massacres, nous croyons au dialogue et nous avons des armes à la main. C’est par les armes que nous devons libérer ce pays », a déclaré Chérizier, qui a affirmé que ses hommes s’opposaient aux « politiciens corrompus » et aux oligarques. « Nous sommes prêts à étudier toute solution à condition que les Haïtiens soient présents à la table des négociations. Nous sommes prêts à négocier avec tout le monde parce que nous ne sommes pas du tout fiers de ce qui se passe dans le pays », a-t-il ajouté.
Il a souligné qu’un cessez-le-feu n’était pas encore possible, les autorités n’étant toujours pas disposées à « entendre raison » et à dialoguer avec les membres des groupes armés. Jimmy Chérizier, ancien membre de la police haïtienne, a également affirmé que les soldats de la paix kényans massacreraient le pays sous prétexte de lutter contre le banditisme s’ils débarquaient en Haïti.
« La situation ne cesse d’évoluer. Si des militaires ou des policiers kényans arrivent ici, je les considérerai comme des agresseurs. Nous les considérerons comme des envahisseurs et nous ne coopérerons pas avec les envahisseurs qui sont venus piétiner notre indépendance », a déclaré le chef du Viv Ansanm, une union de groupes qui se qualifient eux-mêmes d' »alliance révolutionnaire ».
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