Le chasseur américain avancé s’est révélé être un outil de politique étrangère inefficace

Revue de presse Russie – Service d’information TASS

La préparation au combat des chasseurs américains F-35 n’atteint pas un niveau acceptable, a admis Frank Kendall, secrétaire à la Force aérienne des États-Unis, en commentant les difficultés à moderniser l’avion de cinquième génération. Le nombre d’aéronefs en état de fonctionnement dépasse à peine la moitié de la flotte dont dispose le Pentagone. La mise en service du Technology Refresh 3 (TR3), une version actualisée de ce chasseur, est également confrontée à des défis: son équipement est trop loin d’être techniquement parfait. Tout cela compromet la politique d’exportation en matière de défense, estime Nezavissimaïa Gazeta.

Les auditeurs disent ouvertement que l’ensemble du projet F-35 n’a pas répondu aux attentes depuis longtemps. En avril, le Government Accountability Office (GAO) des États-Unis a publié un rapport qui confirme les conclusions de l’année dernière: les avions de cinquième génération n’atteignent pas les objectifs de performance. Selon les experts du GAO, moins de 30% des F-35 sont capables d’accomplir la totalité des missions de combat qui leur sont assignées.

Le rapport du GAO de l’année dernière note que les F-35 mis en service dans les forces armées américaines ne sont capables de fonctionner que pendant 55% de leur durée de vie totale. Pour comparer, les objectifs du Pentagone commencent à 85% de leur durée de vie. La raison de ces performances modestes est due à des pannes de maintenance et à des problèmes apparemment persistants de logiciel. On s’attendait à ce que le fabricant Lockheed Martin produise une version actualisée de l’avion, le TR3. Cependant, la production de l’avion actualisé, dont la certification était attendue pour l’été 2023, a été retardée.

Toutefois, le programme F-35, qui est déjà devenu le projet d’avion militaire le plus coûteux jamais mis en œuvre, continue d’influencer conceptuellement la stratégie d’exportation de la défense américaine, rappelle Nezavissimaïa Gazeta. L’accès au programme F-35 aurait dû, selon les plans de la Maison-Blanche, être un moyen de faire pression sur la Turquie pour qu’elle mette fin à sa coopération militaro-technique avec la Russie. Cependant, les articles publiés dans les médias d’État turcs soulignent la nécessité de renoncer aux F-35, ce qui montre que cette politique d’incitation était en train d’échouer.

Si la production de la nouvelle version du F-35 est retardée pour des raisons techniques, le Danemark et la Belgique, qui s’attendaient à ce que les TR-3 remplacent leurs chasseurs F-16 vieillissants, seront probablement les premiers à en ressentir les conséquences.