RIO DE JANEIRO, 29 avril. /TASS/. Les ministres des Affaires étrangères des Brics se sont prononcés en faveur de l’inclusion du Brésil et de l’Inde au Conseil de sécurité des Nations unies. C’est ce qui ressort d’une déclaration publiée par le ministère brésilien des Affaires étrangères à l’issue d’une réunion des chefs de diplomatie du groupe à Rio de Janeiro.
« Les ministres ont soutenu une réforme globale des Nations unies, y compris du Conseil de sécurité, […] et ont appuyé les aspirations légitimes […] des pays émergents d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, notamment du Brésil et de l’Inde, à jouer un rôle plus important dans les affaires internationales, en particulier […] au sein du Conseil de sécurité [de l’ONU] », précise le document.
Conflits en Ukraine, dans la bande de Gaza et au Soudan
Les participants à la réunion, tenue à Rio de Janeiro les 28 et 29 avril, ont exprimé leur espoir de parvenir à un règlement pacifique durable du conflit en Ukraine.
« Ils [les ministres] espèrent que les efforts appliqués aboutiraient à un règlement pacifique durable [du conflit en Ukraine] », indique le texte.
Quant à la situation au Moyen-Orient, les ministres ont appelé à la poursuite des négociations sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. « Les ministres ont exprimé leur regret que l’accord de cessez-le-feu annoncé le 15 janvier ait été rompu, et ont appelé les parties à participer de bonne foi aux négociations ultérieures. C’est nécessaire pour parvenir à un arrêt permanent des hostilités dans l’enclave, au retrait de tous les militaires israéliens de Gaza et à la libération de tous les otages et des personnes détenues en violation des normes du droit international », explique la déclaration finale.
En outre, les Brics ont condamné les meurtres de civils lors des manifestations dans les gouvernorats syriens de Lattaquié et de Tartous.
Les pays du groupe ont également appelé à un règlement rapide au Soudan.
Lutte contre le terrorisme
Les ministres des Affaires étrangères « se sont prononcés catégoriquement contre le deux poids deux mesures dans la lutte contre le terrorisme ». « Le terrorisme ne doit être associé à aucune religion, nationalité, civilisation ou groupe ethnique » et tous ceux impliqués dans des activités terroristes doivent être tenus responsables « conformément au droit national et international », ont fustigé les parties.
Les participants à la réunion ont d’ailleurs pointé le risque de propagation du terrorisme du territoire syrien aux pays du Moyen-Orient. Selon eux, des efforts coordonnés devraient être appliqués pour faire face aux groupes terroristes.
Mesures protectionnistes
Les pays des Brics expriment leur inquiétude face à la hausse des mesures protectionnistes unilatérales injustifiées, qui ne s’harmonisent pas aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’augmentation indiscriminée des tarifs réciproques et des mesures non tarifaires y compris.
« De telles mesures perturbent les chaînes d’approvisionnement mondiales et contribuent à accroître l’incertitude dans l’économie mondiale », est-il souligné dans le communiqué final.
Non-prolifération nucléaire
Les signataires ont également « pointé la nécessité de renforcer le système de désarmement et de contrôle des armements ». « Ils ont souligné la contribution significative des zones exemptes d’armes nucléaires au renforcement du régime de non-prolifération nucléaire », précise le texte.