Le Brésil refuse de prendre part au « plan de paix » ukrainien, dit Zelenski

RIO DE JANEIRO, 27 août. /TASS/. Le Brésil sous la houlette du président Luiz Inacio Lula da Silva refuse jusqu’à présent de se joindre au prétendu plan de paix de l’Ukraine visant à régler le conflit avec la Russie. C’est ce qu’a annoncé le président ukrainien Vladimir Zelenski dans une interview accordée au journal brésilien O Globo.

« Son équipe [du président brésilien] nous a présenté une résolution avant même la « conférence de paix » que nous avons organisée [conférence sur l’Ukraine tenue les 15 et 16 juin au Bürgenstock suisse], mais le Brésil n’a pas voulu venir, M. Lula da Silva n’a pas voulu venir. […] J’ai tenu à plusieurs reprises des réunions avec son entourage, mais ils ne nous ont pas encore rejoints […] », a déclaré M. Zelenski.

Il a critiqué le plan de paix élaboré par la Chine et soutenu par le Brésil. « Dans le même temps, ils [le Brésil] ont adhéré au plan chinois. Le premier ministre indien [Narendra] Modi est venu [à Kiev] il y a deux jours et m’a demandé de partager mon avis sur le plan chinois. Et j’ai dit que ce n’était pas un plan, ce n’est qu’une déclaration politique […] », a affirmé le président ukrainien.

Le 14 juin, M. Lula da Silva a déclaré que la tenue de négociations sur l’Ukraine sans la présence de la Russie témoignait de l’absence d’intérêt réel de Kiev pour l’établissement de la paix.

La conférence sur l’Ukraine a eu lieu du 15 au 16 juin au Bürgenstock. La Suisse, qui l’avait organisée en coopération avec Kiev, n’a pas inclus la Russie dans la liste des invités à cette réunion. Plusieurs pays n’ont pas non plus participé à la conférence, notamment la Chine. Aucun pays des Brics n’a soutenu le communiqué final. Comme cela a été expliqué par la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, la conférence s’était avérée être un fiasco complet. D’après elle, « de telles réunions ne peuvent pas servir de base pour une paix durable ».