TUNIS, 22 juillet. /TASS/. À cause de l’insécurité et des tensions diplomatiques, Bruxelles et Luxembourg veulent mettre fin à leur coopération avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, informe le journal Jeune Afrique. Notamment, l’Agence belge de coopération internationale (Enabel), la Société belge d’investissement pour les pays en développement (BIO) et l’Agence luxembourgeoise pour la coopération au développement (LuxDev) envisagent de suspendre leurs activités sur le territoire des pays ci-dessus jusqu’à la fin de l’année.
Pour rappel, en septembre 2023, Ouagadougou, Bamako et Niamey avaient signé une charte visant à créer une organisation de défense collective dans la zone clé de la région du Sahel. Par la suite, ils ont quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), en soulignant que cette dernière, « sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs », était devenue une menace pour ses États membres et leurs populations. Les trois pays ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES).
L’aide de LuxDev au Mali et au Burkina Faso s’est élevée à 23,7 millions d’euros en 2024, tandis que les investissements annuels au Niger ont dépassé les 20 millions d’euros entre 2017 et 2022.
Dans le même temps, les obligations de dette en cours des membres de l’AES envers la BIO se chiffrent à environ 70 millions d’euros.
Le Luxembourg envisage également de suspendre les programmes d’aide internationale fournis par ses organes compétents au Sénégal.