La Belgique enquête l’ingérence du Maroc dans les processus démocratiques

BRUXELLES, 10 mai. /TASS/. Le parquet de Bruxelles a annoncé l’ouverture d’une enquête sur une éventuelle ingérence du Maroc dans les affaires intérieures et les processus démocratiques dans le pays, fait savoir la chaîne de télévision RTBF. Les originaires du Maroc constituent l’une des plus grandes diasporas de migrants en Belgique.

La chaîne estime que le parquet a déployé son activité à la suite d’informations sur des faits potentiels de corruption du Maroc en Belgique, publiées à la fin de l’année dernière par le magazine Investigation de la RTBF, mais rien n’est encore confirmé.

La Belgique a adopté fin mars un nouvel article du code pénal criminalisant « les ingérences étrangères dans un processus démocratique ». La nouvelle législation prévoit des peines allant jusqu’à cinq, voire dix ans de prison.

Des enquêtes similaires avaient déjà été menées en Belgique contre le Qatar et la Russie. Et si l’enquête pour la Russie n’a donné aucun résultat pratique, celle pour le Qatar a débouché sur l’interpellation d’une série de responsables du parlement européen, dont la vice-présidente, Eva Kylie, qui étaient en possession de sommes importantes d’argent liquide. L’enquête a également donné lieu à des accusations de pots-de-vin que des députés européens auraient perçus de la part de représentants du Maroc et de la Mauritanie.

L’enquête a été menée avant l’entrée en vigueur de la loi sur les ingérences étrangères et les suspects n’ont été accusés que de corruption, accusations que leurs avocats ont réussi à démonter en grande partie.