Il faut créer un barrage au Kosovo pour éviter l’escalade du conflit dans les Balkans

ONU, 22 avril. /TASS/. La communauté internationale doit faire obstacle aux actions des Albanais du Kosovo et de leurs protecteurs occidentaux, et les obliger à respecter le droit international, faute de quoi les conflits dans les Balkans risquent de s’envenimer. Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia, l’a déclaré ce lundi.

« Si les actions des Albanais du Kosovo et de leurs protecteurs occidentaux ne sont pas mises en veilleuse, si nous ne les obligeons pas à respecter le droit international et à rechercher des compromis avec Belgrade, les conflits dans les Balkans, qui couvent depuis plusieurs décennies, risquent de s’envenimer. Toutes les conditions de cette tempête parfaite sont activement créées sous nos yeux par les pays occidentaux et leurs mandataires, tant dans le contexte de la Serbie-Kosovo que dans celui de la Bosnie. Nous appelons tous les membres de l’ONU à adopter une position responsable et de principe et à ne pas les tolérer dans cette situation », a-t-il déclaré dans son discours lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le chef de la mission russe a également noté que « les Albanais du Kosovo impliqués dans la détention de l’employé de la Minuk [Mission des Nations Unies au Kosovo-et-Métochie] Mikhaïl Krasnochtchiokov et dans l’atteinte grave à son intégrité physique le 28 mai 2019 n’ont pas encore été traduits en justice ». Un autre employé russe de la mission, Andreï Antonov, a été déclaré « persona non grata » le 31 décembre 2021 par une décision illégale des autorités régionales. « Aujourd’hui, Mme Osmani [présidente du Kosovo autoproclamé Vjosa Osmani], naturellement, a gardé le silence à ce sujet dans son discours », a-t-il déclaré.

En outre, M. Nebenzia a souligné que « le rôle central de l’ONU dans le règlement de la question du Kosovo ne devrait faire l’objet d’aucun doute ». « C’est pourquoi les activités de la Minuk, tout en préservant son potentiel humain et financier, sont toujours très demandées. La recherche d’une solution pour le Kosovo doit être conforme à la résolution 1244 du Conseil de sécurité, être acceptable pour Belgrade et recevoir l’approbation du Conseil de sécurité », a résumé le diplomate russe.

Les accords de Bruxelles sur la normalisation des relations entre Belgrade et Pristina ont été conclus le 19 avril 2013. Selon ces accords, la Communauté des municipalités serbes (CSM), un organe autonome pour les Serbes vivant dans la république non reconnue, doit être établie au Kosovo. Le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré à plusieurs reprises que son pays avait rempli sa part des accords, tandis que les Kosovars n’ont commencé à rédiger la charte de la CSM qu’après avoir suspendu le processus.