BAKOU, 17 avril. /TASS/. En réponse à la décision de la France de rappeler son ambassadrice dans le pays pour consultations, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a indiqué que le langage de menaces envers Bakou serait infructueux.
« L’Azerbaïdjan a déclaré à plusieurs reprises à la France que les tentatives de lui parler le langage de menaces et de pression ne donneraient aucun résultat. Nous déclarons encore une fois que l’Azerbaïdjan prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger ses intérêts nationaux », a lancé aux journalistes le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Aïkhan Hadjizadé.
Il a rejeté les accusations de Paris reprochant à Bakou des actions unilatérales qui porteraient atteinte aux relations bilatérales. « Les démarches et déclarations officielles de notre pays envers la France n’étaient qu’une réponse aux activités destructrices de Paris. Malgré la campagne de calomnies contre notre pays, nous avons toujours gardé les portes ouvertes au dialogue », a poursuivi Aïkhan Hadjizadé. Selon lui, par ses actions, surtout au cours des trois dernières années et demie, la France « a sérieusement mis en doute les efforts visant à normaliser les relations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie sur la base de la souveraineté et de l’intégrité territoriale et a aggravé la situation ».
« Le fait que la France ait initié à plusieurs reprises des projets de documents contre l’Azerbaïdjan au Conseil de sécurité de l’ONU, à l’Union européenne, à l’Organisation internationale de la francophonie et sur d’autres plateformes internationales prouve le caractère absolument infondé des prétentions de ce pays au statut de médiateur neutre », a encore noté Aïkhan Hadjizadé. Il a également rappelé que c’est à l’initiative du parti au pouvoir en France que le parlement du pays a adopté des décisions et des résolutions remettant en question l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Azerbaïdjan.
« Dans ce contexte, il est évident que les démarches de la France, qui arme l’Arménie et encourage le militarisme dans la région, sont loin de servir la cause de la paix. »
Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé mardi la décision de Paris de rappeler pour consultations son ambassadrice en Azerbaïdjan. Il a indiqué dans un communiqué que le président Emmanuel Macron avait pris cette décision « en raison de la poursuite au cours des derniers mois, par l’Azerbaïdjan, d’actions unilatérales dommageables pour la relation » entre les deux pays.
Photo Compte X de M. Hadjizadé