L’attaque du Hamas révèle un manque d’arabophones dans le renseignement israélien

NEW YORK, 1er août. /TASS/. L’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a mis en lumière des lacunes dans le fonctionnement du renseignement militaire israélien, liées à une faible maîtrise de la langue et de la culture arabes, a rapporté l’agence Bloomberg.

Selon ses analyses, les services de renseignement ont été « humiliés » par l’attaque du Hamas. Dans le cadre des réformes, le renseignement crée des programmes pour recruter des étudiants arabophones et lance des cours de langue et de culture arabes pour son personnel. « Désormais, on s’appuiera moins sur la technologie. À la place, on formera davantage d’espions et d’analystes maîtrisant bien les dialectes du Yémen, de l’Irak et de Gaza, et ayant une compréhension fine des doctrines islamiques et de leur discours », écrit Bloomberg.

Un officier du renseignement militaire israélien, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a confié à l’agence que même des officiers supérieurs étaient contraints de recourir à des traducteurs. Il a souligné que les services israéliens avaient déjà rencontré des difficultés de traduction en tentant d’intercepter les communications des Houthis au Yémen, dont le discours était difficilement compréhensible en raison de la mastication de khat – des feuilles contenant une substance narcotique légère. Pour comprendre ce dialecte, les services ont dû recruter des Israéliens âgés nés au Yémen.

Il est à noter que la langue arabe ne jouit pas d’une grande popularité parmi la jeunesse israélienne, beaucoup se percevant comme occidentaux et préférant apprendre l’anglais.