L’arrestation de Dourov était nécessaire à Macron pour contrôler l’élection en Roumanie

MOSCOU, 24 mai. /TASS/. L’arrestation du patron de Telegram, Pavel Dourov, était nécessaire aux autorités françaises afin d’influencer le processus électoral en Roumanie. C’est l’analyse faite par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

 » Il s’avère donc que [le président français Emmanuel] Macron ait arrêté Dourov non pas pour résoudre – par de telles méthodes barbares – des questions internes liées à la messagerie, mais pour contrôler les élections en Roumanie, comprenant que le candidat de la dictature libérale ne pourra gagner dans aucune configuration légale », a-t-elle écrit sur Telegram. « Et cela, on ne peut pas le mettre sur le compte des fake news. Une accusation a été formulée pour un crime très grave avec présentation de preuves, » a ajouté la diplomate russe.

Dimanche 18 mai, le fondateur de Telegram, Pavel Dourov, a annoncé sur X que son réseau social Telegram avait refusé de répondre à la demande « d’un gouvernement d’Europe de l’Ouest » de « réduire au silence les voix conservatrices en Roumanie avant l’élection présidentielle », précisant avoir été contacté par le chef de la Direction générale de la sécurité extérieure française (DGSE), Nicolas Lerner, à ce sujet. Le service de renseignement français a certes confirmé avoir « effectivement été dans l’obligation, à plusieurs reprises au cours de ces dernières années, d’entrer en contact direct avec Pavel Durov pour lui rappeler fermement les responsabilités de son entreprise […] en matière de prévention des menaces terroristes et pédopornographiques », mais a « réfuté avec vigueur les allégations selon lesquelles des demandes d’interdiction de comptes, en lien avec un quelconque processus électoral, auraient été formulées à ces occasions ». Plus tard, Pavel Dourov a déclaré qu’il était prêt à témoigner concernant une éventuelle ingérence extérieure dans la présidentielle roumaine. Selon lui, le renseignement français s’intéressait aux adresses IP des citoyens de Roumanie, de Moldavie et d’Ukraine sous prétexte de lutter contre le terrorisme et la pornographie infantile.