Revue de presse Russie – Service d’information TASS
Le 1er mai, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a annoncé que les ministres des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie avaient accepté d’organiser des pourparlers de paix à Almaty.
Bakou et Erevan travaillent depuis longtemps à un traité de paix, rappelle Kommersant. Mais pour l’instant, ils sont apparemment loin d’avoir signé le document. Le 26 avril, le ministère arménien des Affaires étrangères a déclaré avoir reçu une nouvelle proposition de la part des Azerbaïdjanais. Et c’est loin d’être le premier échange.
« Actuellement, toutes les négociations, non seulement sur la délimitation des frontières, mais aussi sur le traité de paix, se déroulent dans ce format [bilatéral]. Personne n’y participe. L’Arménie et l’Azerbaïdjan se rencontrent dans des pays tiers à huis clos, il n’y a aucun rapport public à ce sujet », a déclaré à Kommersant Tigran Grigorian, chef du Centre régional d’Erevan pour la démocratie et la sécurité.
Une autre réunion à Almaty se déroulera dans le même format. La date de la rencontre entre les ministres des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie n’a pas encore été annoncée. Cependant, la date de la réunion est un détail technique. Ce qui est important, c’est que ni la Russie ni l’Occident ne soient impliqués dans ce processus. Du moins pour le moment. C’est important pour Bakou, car la partie azerbaïdjanaise négocie dans la position du vainqueur de la guerre contre l’Arménie, c’est-à-dire dans la position de force.
Les relations politiques sont certes importantes, mais l’économie et la sécurité, surtout à côté d’un voisin plus fort et pas très amical, sont d’une importance particulière. L’Arménie, qui a minimisé ses relations politiques avec Moscou et, au contraire, les a développées avec l’UE et les États-Unis, est économiquement très dépendante de la Russie et de sa présence au sein de l’Union économique eurasiatique. Sa sécurité n’est aujourd’hui assurée que par elle-même, écrit Kommersant.
La situation de l’Azerbaïdjan est différente. Il entretient des relations équilibrées, voire chaleureuses, avec la Russie et, en fait, des relations d’alliance avec la Turquie. Seules face à Bakou, les autorités arméniennes sont prêtes à faire des concessions, y compris en matière de délimitation de la frontière, pour éviter une nouvelle escalade.