LONDRES, 29 mai. /TASS/. L’armée britannique est en déclin et trop petite pour combattre des pays hostiles « dans un conflit de haute intensité ». C’est ce que rapporte le journal Daily Mail en se référant à des généraux européens dont les noms ne sont pas cités.
Selon le journal, le nombre de soldats britanniques est tombé à son niveau le plus bas depuis 300 ans et dépasse à peine les 73.000.
Comme l’a fait remarquer l’un des généraux, les alliés sont « préoccupés » par la taille de l’armée britannique en cas de conflit. « Vous devez avoir des forces armées importantes, le nombre nécessaire », a-t-il déclaré selon la publication. Le conflit en Ukraine montre que les batailles « nécessitent de grandes formations ». Malgré l’engagement de Londres à augmenter les dépenses, la situation ne change pas: l’armée continue de décliner, a souligné un autre responsable militaire européen.
Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a déclaré plus tôt que son pays reviendrait à la conscription si le Parti conservateur restait au pouvoir après les élections législatives du 4 juillet.
Il ne s’agirait pas d’un retour à la conscription universelle sous son ancienne forme, qui a fonctionné dans le pays jusqu’en 1960. Selon le chef du gouvernement, seuls quelques élèves sortant de l’école opteront pour le service militaire, et ils devront passer une sélection assez rigoureuse pour rejoindre les forces armées. Le coût de la réalisation de ce plan est estimé par le parti conservateur au pouvoir à 2,5 milliards de livres (2,9 milliards d’euros) par an.
Le général Patrick Saunders, chef de l’état-major général de l’armée, estime qu’il est nécessaire de mobiliser la nation en persuadant les Britanniques de rejoindre les forces armées si le conflit en Ukraine conduit à une intervention de l’Otan, a rapporté le Times. Sanders estime qu’il devrait y avoir un « changement de mentalité » parmi les Britanniques à cet égard, compte tenu de la réduction record de la taille de l’armée britannique.