Des anciens soldats français sont employés en Afrique par des sociétés militaires privées

HARARE, 26 mai. /TASS/. Après son départ des bases au Tchad, puis en Côte d’Ivoire, l’armée française a radicalement changé sa présence militaire en Afrique. Désormais, des anciens soldats français sont employés par sociétés militaires privées, rapporte Radio France internationale (RFI).

« Alors que les armées françaises s’effacent du paysage africain, parallèlement, le nombre d’anciens militaires français grossit dans les rangs des sociétés militaires privées », relate la radio française.

Ces organisations offrent des services aux autorités étatiques, aux entreprises privées « qui veulent sécuriser leurs activités ou leurs ressortissants », et aux organisations internationales, « les ONG qui font de l’aide humanitaire ont aussi besoin d’être protégées », souligne RFI. Il s’agit principalement de sociétés militaires britanniques et américaines qui sont bien établies dans ce domaine. En Afrique de l’Ouest, elles recrutent de plus en plus d’anciens soldats français qui, en plus de parler la langue française [un atout puissant], » ont déjà bossé là-bas, connaissent la zone, ont leur réseau »… Par exemple, la société militaire privée Themiis en Mauritanie est dirigée par Peer de Jong, colonel des troupes de la marine française. L’ancien parachutiste français Richard Rouget est le numéro deux de Bancroft [un groupe de sécurité privée] en Centrafrique. D’autres sociétés militaires activent sont « G4S [Royaume-Uni, spécialisée dans la gestion d’installations sensibles et le transport sécurisé], The Development Initiative [Royaume-Uni, basée aux Bermudes, spécialisée dans les services liés au déminage], Relyant Global [États-Unis, basée dans le Tennessee, elle offre des services de logistique et déminage], Erinys [Royaume-Uni, spécialisée dans la gestion des risques et la fourniture de services de sécurité dans des zones de conflit] », détaille RFI.

Selon des sources du média français, des soldats français à la retraite travaillent pour des sociétés paramilitaires britanniques et américaines au Mali, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en République Démocratique du Congo, en Guinée et en Somalie.