L’Australie refuse de lever l’interdiction sur le bœuf américain

SYDNEY, 6 juin. /TASS/. L’Australie ne renoncera pas aux règles encadrant l’importation de viande crue pour apaiser ses différends commerciaux avec les États-Unis. Le premier ministre Anthony Albanese l’a déclaré à la radio ABC.

« Nous n’allégerons jamais les règles liées à notre biosécurité. Si tous [les différends commerciaux avec les États-Unis] peuvent être résolus sans compromettre nos exigences, nous ne dirons pas non, bien sûr, mais la biosécurité restera une priorité. Nous ne ferons aucun compromis sur la biosécurité, point final, point d’exclamation », a déclaré M. Albanese.

Il a rappelé que l’interdiction d’importer du bœuf cru et du bétail vivant, y compris en provenance des États-Unis, avait été instaurée à la suite d’épidémies de fièvre aphteuse dans ce pays. Cette mesure reste en vigueur car, selon le chef du gouvernement, elle est le seul moyen de garantir « la protection des agriculteurs australiens et de l’agriculture nationale ».

Les États-Unis représentent le quatrième marché d’exportation de l’Australie. Au cours de l’exercice 2023-2024, les services (6,2 milliards de dollars soit 5,4 milliards d’euros) ont constitué la première catégorie des exportations australiennes vers les États-Unis, suivis du bœuf frais et surgelé (3,3 milliards de dollars soit 2,9 milliards d’euros). En revanche, les États-Unis ne peuvent pas exporter de viande fraîche vers l’Australie en raison du régime strict de biosécurité interdisant l’entrée de bœuf, de porc et de volaille. Le Bureau du représentant américain au commerce a qualifié cette interdiction de l’un des principaux obstacles au commerce bilatéral.