TBILISSI, 29 avril. /TASS/. Plusieurs personnes, y compris des mercenaires géorgiens combattant en Ukraine, ont planifié un changement de pouvoir par la force en Géorgie en 2024, indique dans un rapport le Service de la sécurité d’État géorgien.
Ainsi, le prétexte pour le coup d’État devait être l’adoption par le parlement de la loi sur les agents de l’étranger et l’accusation du gouvernement de falsification des élections législatives du 26 octobre dernier.
« Les activités de ces personnes étaient orchestrées par le financement depuis l’étranger, par des dirigeants de partis représentés et non représentés au parlement ainsi que par des ONG. Des citoyens géorgiens résidant à l’étranger, notamment une partie des Géorgiens combattant en Ukraine ont participé à différentes périodes à ce projet criminel. »
Toujours d’après le document, les mercenaires étaient prêts à venir en Géorgie d’Ukraine pour participer aux attaques contre des policiers, ce qui aurait sérieusement aggravé la situation. Les mercenaires envisageaient également la possibilité d’éliminer des responsables de la force politique au pouvoir.
En outre, les représentants de plusieurs médias géorgiens ont remis en 2024 des informations au renseignement étranger en échange de financement. « Il a été établi que les représentants de certains médias entretenaient une relation avec des personnalités officielles de pays étrangers et, éventuellement, avec les services secrets qui les finançaient et leur donnaient des instructions et à qui ils remettaient des informations sur les sujets qui les intéressaient. »
L’objectif des organisateurs des manifestations était notamment de provoquer des affrontements avec les forces de l’ordre afin qu’il y ait des victimes, note encore le rapport.
« Il était notamment prévu de paralyser le réseau des transports de Tbilissi et les routes menant aux institutions gouvernementales et aux sites stratégiques, de bloquer les bases de déploiement des forces de l’ordre et d’installer des cités de tentes dans les avenues centrales. » Qui plus est, il était envisagé de provoquer les forces de l’ordre afin de les monter contre les manifestants, « ce qui devait faire des victimes ».
Il était prévu aussi d’entraver l’élection présidentielle du 14 décembre.
Le parlement géorgien a adopté en mai 2024 la loi sur les agents de l’étranger. L’examen du projet de loi s’est déroulé sur fond de rassemblements en face du siège du parlement, qui ont souvent mué en troubles. Les relations entre la Géorgie et l’Occident se sont détériorées à la suite de l’adoption de cette loi. Les élections législatives qui se sont tenues dans le pays le 26 octobre dernier ont été remportées par le parti au pouvoir Rêve géorgien – Géorgie démocratique. L’opposition et Salomé Zourabichvili, qui était alors présidente, ont refusé de reconnaître les résultats des élections. Ils ont commencé à organiser des meetings qui se poursuivent encore aujourd’hui.
Photo TASS