Nucléaire iranien: un « scénario militaire » est nécessaire, selon Tel Aviv

BRUXELLES, 26 février. /TASS/. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, estime qu’un « scénario militaire » impliquant d’autres pays pourrait être nécessaire pour éviter le développement d’armes nucléaires par l’Iran. C’est ce qu’il a déclaré lors d’une interview accordée à l’édition européenne du média Politico.

« Je pense que pour stopper le programme nucléaire iranien avant qu’ils ne parviennent à créer une arme [nucléaire], un scénario militaire fiable devrait être sur la table », a-t-il indiqué.

Le ministre a noté qu’Israël était disposé à recourir à des moyens diplomatiques pour résoudre le programme nucléaire iranien, mais que les chances d’une solution diplomatique étaient, selon lui, minces. Il a dit espérer que les États-Unis feraient davantage pression sur l’Iran. Selon lui, « il reste peu de temps », car Téhéran aurait déjà enrichi suffisamment d’uranium pour fabriquer « une ou deux bombes ».

M. Saar pense que si l’Iran se dote de l’arme nucléaire, une « course nucléaire » sera lancée au Moyen-Orient entre l’Égypte, l’Arabie saoudite et la Turquie.

Précédemment, le conseiller du président américain à la sécurité nationale, Mike Waltz, avait déclaré que Washington examinait tous les scénarios possibles pour contrer le programme nucléaire iranien. Le 7 février, le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, avait déclaré qu’il était impossible de négocier avec les États-Unis, car ils avaient déjà trompé son pays. En 2015, Washington avait signé l’accord sur le Plan d’action global commun (PAGC), mais n’avait pas respecté ses conditions, n’avait pas levé les sanctions anti-iraniennes et, en 2018, avait unilatéralement résilié l’accord, avait rappelé M. Khamenei. Le 10 février, M. Trump avait déclaré qu’empêcher Téhéran de développer des armes nucléaires pouvait se faire soit « avec des bombes », soit en signant un accord. Le dirigeant américain avait ajouté qu’il souhaitait conclure un accord avec la République islamique sans recourir aux « bombes ».