Séoul préfère l’alliance avec Washington au développement de son arme nucléaire (média)

SÉOUL, 17 juillet. /TASS/. Le gouvernement sud-coréen estime qu’une alliance militaro-politique avec les États-Unis est préférable pour assurer la sécurité du pays que le développement de sa propre arme nucléaire.

« À ce stade, l’option politique la plus réaliste et la plus souhaitable [dans le domaine de la sécurité] est de renforcer le potentiel de dissuasion nucléaire [américain] », a déclaré, cité par l’agence de presse Yonhap, le ministre des Affaires étrangères du pays, Cho Tae-yul, répondant aux questions des députés de l’Assemblée nationale.

Il a souligné que la mise au point de l’arme nucléaire devait être envisagée « avec prudence et de manière globale » en tenant compte des risques économiques et des éventuelles violations du Traité de non-prolifération des armes nucléaires que cette démarche pourrait entraîner. Ce qui nécessiterait en outre de réviser l’accord sur une utilisation pacifique de l’énergie atomique avec les États-Unis.

Le ministère des Affaires étrangères a également soumis ce mercredi au parlement un rapport sur la politique étrangère. Il indique que Séoul renforce ses relations avec les États-Unis sans pour autant se concentrer sur les prochaines élections de novembre, poursuit l’agence. Le ministère note que les relations alliées avec Séoul sont soutenues aux États-Unis tant par les démocrates que par les républicains. « Nous nous préparons soigneusement [à un éventuel changement de président aux États-Unis] sans nous fixer exclusivement sur l’élection », indique le rapport.

L’idée de développer une arme nucléaire au niveau national gagne ces derniers temps en popularité parmi les habitants et les politiques sud-coréens. Ainsi, lors du sondage annuel, l’Institut pour l’unification nationale a annoncé le 27 juin qu’au moins 66% des personnes interrogées soutenaient la mise au point d’une bombe atomique dans le pays. Une série de responsables sud-coréens y appellent régulièrement, mais Séoul maintient sa politique actuelle basée sur des relations d’alliées avec les États-Unis avec emploi du potentiel nucléaire américain en qualité de moyen de dissuasion.