DOSSIER TASS. Le 5 juillet, l’Algérie célèbre le 62e anniversaire de son indépendance. TASS a préparé un dossier sur l’histoire du pays.
Période précoloniale
Au XIIe siècle avant J.-C., des colonies phéniciennes sont apparues sur le territoire de l’Algérie moderne. Au IIIe siècle avant J.-C., la Numidie a été fondée. Du Ier siècle avant J.-C., au Ve après J.-C., le pays a été sous le règne de l’Empire romain. Au VIIe siècle, il a été conquis par les Arabes et est devenu partie intégrante du califat arabe. En 1711-1830, l’Algérie a été gouvernée par des dirigeants locaux (dey), vassaux du sultan turc.
Colonie française
En 1830, les troupes françaises ont envahi l’Algérie. En 1834, la France a annoncé l’annexion du pays et l’a divisé ensuite en départements (une unité administrative-territoriale de la France) dirigés par des préfets subordonnés au gouverneur général français. La lutte armée pour l’indépendance, qui a débuté en 1954 sous la direction du Front de libération nationale (FLN), s’est achevée par la signature des accords de cessez-le-feu d’Evian le 18 mars 1962.
État indépendant
Le 5 juillet 1962 a été déclarée l’indépendance de l’Algérie. Le 25 septembre 1962, l’Assemblée nationale constituante a annoncé la formation de la République algérienne démocratique et populaire (RADP). Selon la Constitution de 1963, le FLN était le seul parti politique légal du pays. En 1963, Ahmed ben Bella a été élu premier président de l’Algérie, puis démis de ses fonctions le 19 juin 1965 à la suite d’un coup d’État. Le pouvoir est alors passé au Conseil de la révolution, dirigé par le colonel Houari Boumediène. En 1976, une nouvelle Constitution a été adoptée lors d’un référendum et a confirmé l’orientation socialiste du pays. Après le décès de Houari Boumediène (27 décembre 1978), le colonel Chadli Bendjedid (1979-1992) est devenu président. En 1989, à la suite de soulèvements populaires, une nouvelle Constitution a été adoptée, abolissant les dispositions sur le socialisme et proclamant la transition vers la mise en place d’une société démocratique avec une économie de marché.
En décembre 1991, des élections parlementaires ont eu lieu pour la première fois sur une base multipartite et le Front islamique du salut (FIS), parti d’opposition fondamentaliste, a remporté le premier tour. Cependant, tant les militaires que la plupart des responsables, des entrepreneurs et des intellectuels ne voulaient pas que les islamistes accèdent au pouvoir. En janvier 1992, sous la pression des militaires, Chadli Bendjedid a transféré le pouvoir dans le pays au Conseil suprême d’État (CSS), qui annule le second tour des législatives. À partir de ce moment, un affrontement armé a éclaté entre les autorités algériennes et les fondamentalistes islamiques. En 1995, la première présidentielle alternative de l’histoire a eu lieu en Algérie et Liamine Zéroual a accédé au poste de chef du gouvernement. En 1996, à la suite d’un référendum, a été adoptée une Constitution élargissant considérablement les droits du chef de l’État. En juin 1997, des élections ont eu lieu à la chambre basse du parlement, l’Assemblée populaire nationale, et le 25 décembre 1997, le Conseil de la Nation (chambre haute) a été élu. Cependant, la situation politique intérieure était toujours instable et le conflit armé entre les autorités et les islamistes se poursuivait.
L’Algérie au XXIe siècle
Élu à la présidentielle du 15 avril 1999, Abdelaziz Bouteflika a élaboré un programme de réconciliation nationale, grâce auquel la guerre civile a été arrêtée. Bouteflika a ensuite été réélu en 2004, 2009 et 2014 (en 2008, des amendements permettant au président d’être réélu un nombre illimité de fois ont été apportés à la Constitution). En 2011, le gouvernement de Bouteflika, grâce à des mesures prises à temps, a réussi à faire face aux manifestations antigouvernementales qui ont débuté en Algérie en 2011 dans le contexte du Printemps arabe. Après qu’Abdelaziz Bouteflika a annoncé son intention de briguer un cinquième mandat en février 2019, des manifestations sans précédent ont éclaté dans le pays. Il a alors refusé de participer aux élections et a démissionné le 2 avril.
Le 12 décembre 2019, le pays a organisé une présidentielle, initialement prévue en avril. Le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune l’a emportée dès le premier tour avec plus de 58% des voix. Le 1er novembre 2020, des amendements constitutionnels ont été adoptés lors d’un référendum national qui stipulaient notamment que le président ne pouvait pas exercer plus de deux mandats.
Structure de l’État
L’Algérie est une république présidentielle. La Constitution est en vigueur depuis 1996 (avec des amendements de 2020).