La Ligue arabe a exclu le Hezbollah de la liste des organisations terroristes

BEYROUTH, 28 juin. /TASS/. La Ligue des États arabes (LEA) ne considère plus le parti chiite Hezbollah comme une organisation terroriste, a déclaré le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe Hussam Zaki a la réunion à Beyrouth avec le chef de la faction parlementaire Loyauté envers la Résistance, Mohammed Raad. C’est ce que rapporte le journal Al-Akhbar.

« La Ligue a décidé de retirer au Hezbollah le statut de groupe terroriste, car ce parti joue un rôle important dans la politique actuelle et l’avenir du Liban », a souligné le diplomate égyptien, cité par le journal.

La rencontre entre MM. Zaki et Raad était la première depuis 2016, lorsque, à l’initiative de l’Arabie saoudite, le parti chiite avait été classé comme organisation terroriste par la Ligue arabe. Le Hezbollah a été accusé d’être un canal de l’influence iranienne au Moyen-Orient et d’interférer dans les affaires intérieures de l’Irak, du Yémen, du Liban, de la Syrie et des États arabes du golfe Persique.

S’adressant aux journalistes à Beyrouth, le diplomate égyptien a souligné que sa visite visait à exprimer, au nom du secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou al-Gheit, la solidarité de la communauté régionale avec le Liban et son peuple. « L’escalade militaire dans le sud constitue un défi sérieux pour la sécurité et la stabilité, non seulement au Liban, mais aussi dans tout le Moyen-Orient, surtout si le conflit s’étend », a déclaré M. Zaki.

Il a souligné la nécessité pour toutes les parties de respecter la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU « pour contenir la situation ». Selon le diplomate, la communauté internationale « doit parvenir à mettre fin à la guerre qui fait rage dans la bande de Gaza, ce qui mettra fin à la confrontation dans le sud du Liban ».

Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe a également appelé les politiciens libanais à placer les intérêts nationaux avant les ambitions personnelles et à élire dans un proche avenir un nouveau président de la république, dont le poste reste vacant depuis 19 mois.