Fermer la mer Baltique pour la Russie est « une déclaration de guerre » (président letton)

LONDRES, 4 juin. /TASS/. La fermeture de la mer Baltique aux navires russes équivaudrait à « une déclaration de guerre » à la Russie. Cette opinion a été exprimée par le président letton Edgars Rinkevics dans une interview accordée au journal britannique Financial Times.

D’après l’édition, M. Rinkevics a commenté ainsi les incidents liés aux connexions sous-marines dans la mer Baltique et a souligné plusieurs mesures de réponse possibles. Il a noté que l’une des options serait de renforcer les patrouilles maritimes de l’Otan, et une autre serait de fermer l’espace maritime au passage des navires russes. « Cela équivaudrait à une déclaration de guerre », a-t-il souligné.

Le dirigeant letton estime que les pays occidentaux doivent « être prêts à discuter de toutes les mesures [de réponse] », pourtant cela ne signifie pas que « chacune d’elles peut être appliquée ».

L’édition a indiqué que les responsables occidentaux craignaient que leurs actions de réponse à l’égard de la Russie puissent conduire à une aggravation des tensions avec celles-ci.

Précédemment, M. Rinkevics avait annoncé son intention de fermer la mer Baltique. Il avait expliqué que l’Alliance atlantique devrait interdire le passage des navires par la mer Baltique si l’implication de la Russie dans l’explosion du gazoduc BalticConnector entre la Finlande et l’Estonie était prouvée.

Pourtant, il avait ajouté qu’avant de prendre une telle mesure, il faudrait attendre les résultats de l’enquête.

Selon le dirigeant letton, malgré le fait que les pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord n’aient pas encore discuté de telles mesures, les alliés ont convenu d’effectuer des patrouilles en mer Baltique.

Par ailleurs, le commandant des forces de défense estonienne, Martin Herem, qui avait annoncé en janvier le désir de quitter son poste prématurément, a évoqué son intention de résoudre la question d’un éventuel blocus de la mer Baltique avec la Pologne, la Finlande et la Suède.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait déclaré précédemment dans un commentaire à TASS que « la Russie n’avait pas et n’aurait jamais rien à voir avec des actions de ce genre ». Plus tard, commentant aux journalistes la déclaration du président de la Lettonie, il a ajouté que toute menace contre la Fédération de Russie était inacceptable.