MOSCOU, 5 avril. /TASS/. Le vice-président du Conseil national (parlement) slovaque, Andrej Danko, a déclaré à Izvestia qu’il ferait tout son possible pour empêcher le pays de soutenir un fonds d’aide militaire pour l’Ukraine.
« Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour m’assurer que nous ne l’acceptons pas et que la paix s’installe, mais pas d’argent pour les armes. Je ne soutiens pas les mesures prises par l’Otan en Ukraine », a-t-il souligné.
Le chef de la commission des Affaires étrangères du parlement slovaque, Marian Kéry, a exprimé un point de vue similaire. « Premièrement, l’Ukraine n’est pas membre de l’Otan. Deuxièmement, la Slovaquie n’est pas la seule à ne pas vouloir lui fournir d’aide militaire. La Hongrie, par exemple, est du même avis. En outre, l’Allemagne et l’Espagne ne sont pas pressées de transférer toutes leurs armes. En particulier, l’Allemagne ne veut pas envoyer de missiles de croisière Taurus à l’Ukraine », a-t-il déclaré à Izvestia.
Précédemment, le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjarto, qui a participé à une réunion avec ses homologues des pays de l’Alliance à Bruxelles, a déclaré que la Hongrie n’était pas prête à contribuer au fonds d’aide militaire de 100 milliards d’euros pour l’Ukraine et qu’un certain nombre d’autres pays de l’Otan n’étaient pas non plus favorables à cette idée.
Le 2 avril, Bloomberg a fait état de l’intention de M. Stoltenberg de proposer, lors du sommet de l’Otan qui se tiendra aux États-Unis en juillet, la création d’un fonds de 100 milliards de dollars pour payer les livraisons d’armes à l’Ukraine sur une période de cinq ans, ainsi que le transfert des États-Unis sous le contrôle de l’Otan de la coordination de toutes les livraisons militaires à Kiev. Selon l’agence, ces propositions de Stoltenberg devraient constituer une compensation pour l’Ukraine en raison du refus de l’Otan d’inviter ce pays au sein de l’Alliance. Les déclarations des médias et des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Otan entretiennent une grande confusion sur l’avenir du fonds, notamment sur la question de savoir s’il s’agit de 100 milliards de dollars ou d’euros.