La reconstruction de la bande de Gaza nécessitera plus de 90 milliards de dollars

LE CAIRE, 9 mars. /TASS/. Le relèvement de la bande de Gaza détruite par les forces israéliennes nécessitera plus de 90 milliards de dollars, affirme le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

« La bande de Gaza est actuellement témoin d’une grande tragédie qui a fait des milliers de morts et le coût de la reconstruction s’élève à plus de 90 milliards de dollars », a indiqué le chef de l’État dont les propos sont repris par la chaîne Al-Qahira Al-Ikhbariya.

Abdel Fattah al-Sissi a noté que l’Égypte « ne pouvait pas trahir le peuple palestinien et ferait tout pour le protéger et le soutenir ». Il a souligné dans ce contexte que Le Caire déployait un maximum d’efforts « pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et pour livrer de l’aide humanitaire à la population ». Selon lui, l’Égypte a commencé à acheminer de l’aide aux habitants de l’enclave par voie aérienne « en raison des difficultés rencontrées pour la transporter par voie terrestre ». Dans le même temps, il a confirmé que le poste de contrôle de Rafah, à la frontière entre son pays et la bande de Gaza, restait « ouvert 24 heures sur 24 » et que les autorités égyptiennes tentaient d’en profiter au maximum.

Le conflit à Gaza a un impact négatif sur le pays et « constitue un défi tant pour l’Égypte que pour l’ensemble de la région ». « Nous traversons des crises, mais nous continuons de maintenir intactes les frontières du pays aussi bien au sud que sur d’autres axes », a poursuivi Abdel Fattah al-Sissi. Il a ajouté que dans n’importe quelles conditions, « l’Égypte resterait un facteur de stabilité et de paix dans la région ».

La situation au Moyen-Orient s’est brusquement aggravée le 7 octobre après une attaque lancée par le Hamas depuis la bande de Gaza contre le territoire israélien, attaque qui a été accompagnée de massacres d’habitants des localités frontalières et de la prise d’otages. Israël a imposé le blocus de la bande de Gaza et a commencé à porter des frappes contre cette dernière et contre certaines régions du Liban et de la Syrie. Le matin du 1er décembre, l’armée israélienne a accusé le Hamas d’avoir violé la trêve en vigueur depuis le 24 novembre et a annoncé reprendre les hostilités dans la bande de Gaza. L’Autorité palestinienne a imputé la responsabilité de la relance de l’agression israélienne aux États-Unis.