BERLIN, 8 mars. /TASS/. Il est temps de mettre fin aux discussions sur l’envoi éventuel de troupes au sol des pays occidentaux en Ukraine. Cette opinion a été exprimée par le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue finlandais, Antti Häkkänen, à Helsinki.
« Personne ne veut vraiment de troupes terrestres en Ukraine, il y a maintenant une discussion à ce sujet, nous devrions donc y mettre fin à ce stade », a déclaré M. Pistorius.
Le chancelier Olaf Scholz a exclu à plusieurs reprises l’envoi de troupes allemandes et du reste de l’Otan en Ukraine. Il est clair pour les partenaires occidentaux, a-t-il dit, que l’Alliance et ses membres ne doivent pas devenir partie au conflit.
Le 26 février, le président français Emmanuel Macron a déclaré que la question de l’envoi éventuel de troupes terrestres des pays occidentaux en Ukraine avait été soulevée lors d’une réunion à Paris. Selon lui, les participants ne sont pas parvenus à un consensus sur ce sujet, mais un tel scénario ne peut être exclu à l’avenir. Après la conférence, les représentants de la plupart des pays participants ont déclaré qu’ils n’envisageaient pas d’envoyer des troupes en Ukraine et qu’ils étaient opposés à leur participation aux hostilités contre la Russie. Comme l’a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Sejourné, le 27 février, la présence de troupes occidentales sur le territoire de l’Ukraine pourrait n’être nécessaire que pour fournir certains types d’assistance, notamment le déminage et la formation des militaires ukrainiens.
Commentant les remarques du dirigeant français, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a souligné qu’un conflit militaire direct entre l’Otan et la Russie serait inévitable si des troupes occidentales étaient envoyées en Ukraine. Il a ajouté que les membres de l’Otan devraient en être conscients et « se demander si cela était dans leur intérêt et, surtout, dans l’intérêt des citoyens de leurs pays ».