NEW YORK, 4 décembre. /TASS/. Les informations concernant les frappes aériennes contre les positions des Houthis yéménites, que le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a partagées dans un chat de la messagerie Signal, étaient classifiées. C’est ce qu’a rapporté la chaîne NBC.
La chaîne cite deux sources ayant pris connaissance du rapport de l’inspecteur général par intérim du Pentagone, Steven Stebbins, dans lequel il conclut que ces informations étaient considérées comme classifiées. Le document présente les résultats de plus de huit mois d’enquête sur l’incident en question. De plus, Pete Hegseth a enfreint les règles du Pentagone en utilisant son téléphone personnel à des fins professionnelles.
Plus tôt, la chaîne CBS avait rapporté qu’une copie du rapport avait été envoyée au Congrès (parlement), et qu’une version non classifiée serait rendue publique jeudi. L’enquête a commencé il y a huit mois à la demande des législateurs. Steven Stebbins avait déclaré en avril que son bureau tenterait de déterminer si le secrétaire et le personnel du département de la Défense avaient respecté les règles d’utilisation des messageries commerciales.
L’attention accrue portée à la cybersécurité parmi les fonctionnaires américains a fait suite à un scandale impliquant l’utilisation par de hauts responsables de la messagerie Signal pour discuter d’informations classifiées. Le 24 mars, le rédacteur en chef du magazine The Atlantic, Jeffrey Goldberg, a publié un article indiquant qu’il avait reçu le 11 mars une demande de connexion sur Signal d’un utilisateur sous le pseudonyme « Mike Waltz ». Deux jours plus tard, le journaliste a reçu une notification d’ajout à un chat de groupe où des membres de l’administration américaine discutaient des frappes au Yémen. Selon le journaliste, le 15 mars, un utilisateur répondant au pseudonyme « Pete Hegseth » a publié un message détaillant les frappes à venir contre les Houthis et les délais prévus pour le début de l’opération, qui, selon Jeffrey Goldberg, correspondaient au moment où les premiers messages sur les bombardements sont apparus sur les réseaux sociaux.